Parfois méconnue, voire boudée, la patate douce est l’une des plus importantes plantes vivrières au monde, avec une production mondiale de 113 millions de tonnes (en 2017). Elle gagne peu à peu en notoriété et en reconnaissance notamment grâce à ses valeurs nutritives voire médicinales. Simple à cultiver et à cuisiner, elle est LE légume à adopter cet hiver, pour le plus grand régal de vos résidents, petits et grands.
Ramenée en Europe par Christophe Colomb, la patate douce vient sans doute d’Amérique Centrale, mais son origine garde encore sa part de mystère. Cultivée alors en Amérique tropicale et en Polynésie, elle était également présente au Pérou 8000 ans avant notre ère, selon des études archéologiques. Mais ce n’est qu’en 1750 qu’elle arrive en France.
Ce légume tout-terrain est particulièrement adaptable, pour peu que les températures ne soient pas trop froides et le climat trop sec. En effet, elle se développe idéalement autour de 25 degrés, dans des sols bien irrigués. C’est donc majoritairement dans les régions méridionales, et surtout en Provence et en Languedoc-Rousillon qu’on la cultive en France. Elle reste néanmoins facile à cultiver notamment parce qu’elle est peu sensible aux maladies. Ses tiges rampantes peuvent atteindre 2,5 à 3 mètres de long, voire 5 mètres quand elle est dans des conditions optimales !
Alors que l’on voit peu de variétés différentes sur les étals, on dénombre plus de 500 variétés dont une majorité est considérée comme ornementale. La couleur de leur peau est d’ailleurs fréquemment distincte de la couleur de leur chair. Blanche, violette, beige ou marron, chacune possède des caractéristiques spécifiques en termes de saveur et de textures, ainsi qu’ un usage culinaire propre (soupes, gâteaux, gratins, chips, gnocchis…).
Botaniquement parlant, la patate douce n’a rien à voir avec la pomme de terre. Pour autant, il est possible de la cuisiner comme telle. Elle peut aussi bien s’associer à du salé que du sucré.
La plupart de l’offre se limite à la patate douce à peau et chair orange. Sa saveur est plus sucrée que celle à chair blanche et son goût est à mi-chemin entre la carotte et la châtaigne. La patate douce à chair blanche, se reconnaît à son épiderme rouge, elle est surtout destinée à une utilisation en cuisson au four, robe des champs, frites ou velouté.
La patate douce est riche en vitamine A ou bêta-carotène, indispensable à la santé des tissus, au système immunitaire, à la croissance et pour la vision nocturne. Elle fournit aussi une énergie longue durée grâce à l’amidon qu’elle contient.
Afin de bien choisir vos patates douces, il faut faire attention au poids et à la texture. Elles doivent être lourdes et fermes. Évitez les taches et les odeurs. Enfin, préférez les patates douces de couleur foncée, plus riches en antioxydants.
Concernant la conservation, elles se gardent à l’abri de la lumière et au sec pour une durée de 7 à 10 jours.
Enfin, son impact environnemental est très faible. Le score environnemental “PEF” (Product Environmental Footprint) de la patate douce, qui tient compte de toutes les étapes du cycle de vie du produit, est affiché à 0.06 pour la patate douce crue et 0.12 pour la patate douce cuite. Pour comparaison, un steak de bœuf cru est indiqué à 2.77.
Ainsi, la patate douce est un produit efficace, qui peut se substituer à la pomme de terre en fonction des tendances de marché. De plus, son goût sucré lui permet une meilleure polyvalence dans les recettes. C’est un produit riche pour la santé et respectueux de l’environnement ; alors essayez le !
Etapes de préparation (pour 2 personnes) :
Ingrédients :
Etapes de préparation :