Sujets d’actualité depuis de nombreuses années, le changement climatique et ses conséquences sur la planète ont encore frappé fort cet été et nous montrent, encore une fois, la gravité de la situation avec des pics historiques de chaleurs, des inondations et des incendies difficilement maîtrisables, en France comme à l’international.
Mais alors, simple caprice de météo ou réel dérèglement climatique ?
D’ailleurs, connaissons-nous vraiment la différence entre la météo et le climat ?
Pour rappel, la météorologie étudie la prévision du temps grâce à des processus de pilotage de la dynamique de l’atmosphère et de leur mise en équation. Là où la climatologie analyse l’état moyen de l’atmosphère et des océans afin d’étudier leurs processus physiques sur le long terme.
Ainsi, on définit la météo comme l’état de l’atmosphère à un moment et en un lieu donné, alors que le climat se réfère à des statistiques de conditions météorologiques sur une décennie ou plus. D’un côté on parle à court terme, de l’autre on analyse de longues, voire très longues périodes.
Dans les deux cas, nous parlons de température, de précipitations, de pression, de nébulosité… Il est donc difficile de marquer la différence entre prévisions météorologiques et projections climatiques. Bien souvent, c’est la nuance d’échelles de temps qui crée l’amalgame. Pour ne plus confondre, il faut retenir que “le climat” va de pair avec “valeurs moyennes sur des dizaines d’années”, tandis que “la météo” correspond aux “valeurs instantanées et locales”.
Le passage de la météo au climat est relativement simple. En effet, grâce aux relevés journaliers et locaux, il est possible de construire des moyennes pluriannuelles et sur de larges zones.
En revanche, l’inverse n’est pas si évident, voire impossible à faire ! Avec des évolutions qui portent sur les moyennes, il n’est scientifiquement pas possible de reconstituer l’évolution locale et instantanée de la température ou du vent.
Sachant que la surface de la France ne représente que 0,1% de la surface globale de la terre, on comprend vite que la tendance générale au réchauffement ne peut pas être détectée par un hiver froid en France ou un été frais en Italie.