La loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous ; dite loi EGAlim, fait suite à la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, dite loi AGEC.
Elle vise notamment à « interdire la destruction de matériel invendu, propose d’introduire un « indice de réparabilité » des appareils électriques et électroniques, ou d’obliger les vendeurs à indiquer si les pièces détachées pour les réparer sont disponibles ou non », prévoit « une meilleure organisation des filières de gestion des déchets dans le bâtiment, au cœur de la problématique des décharges sauvages, et créer six nouvelles filières de « responsabilité élargie du producteur » (REP), dont le tabac, les lingettes sanitaires, les articles de bricolage et de jardinage, ou encore de sport, comme les vélos ».
Quant à la loi EGAlim, elle vise à encadrer les relations entre producteurs et grande distribution ainsi qu’encourager une alimentation saine et durable. Parmi les principales mesures : interdiction des pesticides néonicotinoïdes, responsables de la disparition des abeilles. Interdiction de l’utilisation de dioxyde de titane, soupçonné d’être cancérigène, dans les produits alimentaires. Le texte met fin aux ventes de certains ustensiles en plastique à usage unique, comme les pailles et les couverts. La loi autorise le gouvernement français à prendre des ordonnances pour limiter les promotions de la grande distribution sur les produits alimentaires, avec un plafond de 34% en valeur et 25% en volumes.
Construction du prix à partir des coûts de production et des prix du marché et en ayant un seuil de revente à perte relevé de 10%.
Il faut proposer au moins 50%, en valeur HT des achats sur une année civile, de produits durables ou sous signe d’origine ou de qualité dont au moins 20% de produits bio dans les restaurants d’entreprises privées (la CE2 est éligible aux 50% jusqu’à fin 2026). 60% des produits “viandes et poissons” devront répondre aux critères de qualité des 50% EGAlim, pour tous les restaurants collectifs publics et privés.
De plus, il faudra proposer un plan annuel de diversification des protéines, tel que les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots…) associées à des céréales (blé, riz, boulgour…), pour tous les restaurants collectifs de droit privé de plus de 200 couverts/jour.
Au 1er janvier 2025 il y aura une interdiction des contenants alimentaires de cuisson, de réchauffe et de service en plastique en restauration collective pour les structures accueillant des enfants de moins de 6 ans et les cantines scolaires (en 2028 pour les communes de moins de 2000 habitants).
Que ce soit les personnes âgées dans les EHPAD ou en portage de repas, les salariés via la restauration d’entreprise ou les enfants scolarisés, à part les restaurants de l’administration, c’est l’ensemble de la restauration collective et de ses acteurs qui est concerné. De plus, en ce qui concerne la restauration scolaire, la loi EGalim agit pour offrir à l’ensemble des enfants une alimentation de qualité.
La loi EGalim répond à un double enjeu: défendre les intérêts des producteurs français et rediriger l’approvisionnement des restaurants collectifs vers des achats de produits bruts dits de “qualité” tout en favorisant le circuit-court. Cette loi ambitieuse comporte à la fois des volets environnementaux et sociétaux en défendant une justice sociale d’accès à une alimentation saine pour tous.
Face aux exigences de la loi EGalim, il est essentiel de collaborer avec des fournisseurs partageant la même vision éthique. Établir des partenariats avec des producteurs locaux, privilégiant des approvisionnements responsables, peut garantir la conformité aux nouvelles normes tout en soutenant l’économie locale.
Un menu végétarien par semaine grâce à des alternatives animal tel que des légumes, des salades, des œufs, des laitages, etc… Réduire les quantités en sélectionnant une viande de meilleure qualité, plus locale et durable.
Proposer des produits adaptés au niveau du conditionnement et du grammage pour répondre aux besoins des sites le plus précisément possible et ainsi limiter le gaspillage, donc réduire les coûts. Éviter au maximum les produits ultra transformés puisqu’ils sont le plus sujet à l’inflation et choisir des produits frais et à cuisiner.
L’inflation des prix alimentaires peut être l’occasion d’explorer des alternatives abordables sans compromettre la qualité des repas. Les responsables des cuisines peuvent se tourner vers des produits moins coûteux tout en conservant des critères nutritionnels élevés. Par exemple, l’intégration de céréales complètes moins onéreuses, de légumes de saison et de protéines alternatives peut non seulement maîtriser les coûts, mais aussi apporter une variété appréciée par les résidents.
En favorisant les produits locaux, les cuisiniers peuvent bénéficier de coûts de transport réduits tout en soutenant les producteurs locaux. Les circuits courts offrent une solution gagnant-gagnant, permettant aux établissements médico-sociaux de maintenir la fraîcheur des ingrédients tout en soutenant l’économie locale.
Les partenaires listés sur cette double page proposent tous une solution pour répondre à la réglementation EGAlim.
La formation continue est cruciale pour aider les chefs de cuisine à s’adapter aux réalités économiques changeantes. Des ateliers de formation sur la gestion budgétaire, l’optimisation des menus et la découverte de nouvelles alternatives alimentaires peuvent renforcer les compétences nécessaires pour faire face à l’inflation des prix.
L’échange de bonnes pratiques au sein de la communauté médico-sociale offre une plate-forme permettant aux cuisiniers de partager leurs expériences et d’apprendre les uns des autres. Les success stories peuvent inspirer de nouvelles approches, tandis que les défis partagés peuvent donner lieu à des solutions collaboratives. Des forums en ligne, des événements de réseautage et des groupes de discussion facilitent cet échange continu d’idées. Notre partenaire Nona propose une application de gestion qui peut faciliter ces échanges.
En créant un réseau de soutien, les cuisiniers peuvent se sentir mieux armés pour relever les défis posés par l’inflation des prix alimentaires. L’union fait la force, et la solidarité au sein de la communauté médico-sociale peut contribuer à maintenir des normes culinaires élevées, même dans un contexte économique exigeant.