Pouvez-vous nous présenter l’entreprise et son secteur d’activité ?
L’entreprise LAMY est une entreprise familiale française, fondée en 1949. Elle intervient principalement sur 3 grandes familles de produits. La première famille est celle de la literie qui comprend les matelas, sommiers, couettes et oreillers. Nous avons ensuite la famille du linge, c’est-à-dire le linge de lit, de toilette, de table, etc. Enfin, notre troisième famille de produits est la décoration, textile sur mesure, car chez LAMY nous proposons aussi des rideaux, des stores et des films de protection solaire. Tous nos articles se destinent à deux types de clientèle : l’hôtellerie et la collectivité (le cœur de métier historique de la société).
L’entreprise dispose-t-elle d’une expertise, d’une plus-value spéciale ?
Pour la petite histoire, le fondateur de la société était un ingénieur textile qui a été l’un des premiers à miser sur les textiles non feu. Les textiles non feu sont des textiles extrêmement normés pour la sécurité des établissements. Cela nous a permis de devenir de vrais experts sur les matelas anti-feu. Cependant, aujourd’hui, on a considérablement déployé nos familles d’articles et nos typologies d’établissements. On fait désormais partie d’un grand groupe français qui fabrique une grande partie de nos produits et qui nous fait bénéficier de toute son expertise industrielle.
Le marché de la literie a été impacté par les pénuries et hausses des prix des matières premières ces dernières années. Comment appréhendez-vous les fluctuations du marché ?
En effet, le marché de la literie a été bouleversé par une hausse très significative des prix de la mousse de polyuréthane, une mousse qui est fabriquée à partir de deux composés chimiques : les polyols et les TDI. En 2020, plusieurs usines fabriquant ce produit chimique rare ont fermé. Cela a entraîné des augmentations exceptionnelles du prix de la mousse, montant parfois jusqu’à 50% de leur prix de base… Mais, depuis quelques mois, on observe une stabilisation, voire un léger reflux des prix plutôt que de nouvelles explosions. Cette tendance à la baisse nous laisse imaginer une relance même si nous sommes conscients qu’il ne sera pas possible de revenir aux prix d’avant crise… Nous ne sommes pas spécialement inquiets pour les mois qui viennent. Logiquement, on ne devrait plus être impactés comme on l’a été ces 2 dernières années !
Camille Bernard – Directeur de LAMY France
Est-ce que cela vous pousse à repenser la conception de vos produits ? Comment ?
Évidemment ! Ça nous a fait voir les choses différemment sur beaucoup de familles d’articles ! Nous avons la chance d’être poussés par un grand groupe industriel français, ce qui nous permet d’être beaucoup plus réactif. Donc on essaie de raccourcir au maximum nos filières pour avoir beaucoup plus d’indépendance et de maîtrise sur nos produits. Depuis plusieurs années, LAMY privilégie le Made in France aux produits d’importations quand cela est possible ! Nous travaillons également tous les aspects du développement durable. On a récemment lancé sur le marché 3 références de couettes qui sont faites à partir de fibres 100% recyclées. L’objectif ici est de réellement maîtriser nos filières d’approvisionnement pour pouvoir expliquer à nos clients d’où vient la fibre, comment elle a été recyclée et en quoi cela va réduire l’impact environnemental.
Pouvez-vous nous donner plus de détails sur vos gammes de produits durables ?
Nous avons déjà en stock des produits qui contiennent du recyclé sur du matelas. Nous disposons aussi de couettes et d’oreillers complètement recyclés. Enfin, nous sommes en train de regarder comment jumeler “matière recyclée” et “textile d’ameublement” pour faire des rideaux. L’idée serait, à terme, de décliner sur tout ce qui est déclinable la matière recyclée et d’avoir au moins une gamme par ligne dans ce schéma-là.
Y a-t-il une nouvelle tendance linge/literie/décoration dont vous aimeriez parler à nos adhérents ?
J’aimerais parler de 2 choses intéressantes. Nous entendons beaucoup parler des problématiques d’énergie ces derniers temps. Ce contexte tendu nous a fait revoir les niveaux de thermorégulation de nos couettes. Autrement dit, nous avons pu garnir davantage certaines de nos couettes pour qu’elles tiennent plus chaud et que l’on puisse ainsi moins chauffer les chambres. Dans cette même veine, nous disposons également d’une gamme de linge de lit sans repassage. C’est très pratique pour ceux qui souhaitent réinternaliser ce poste au sein de leur établissement.
C’est un gain de temps énorme et ça pourrait permettre de ne pas tout passer en blanchisserie.
Et le mot de la fin pour le journal ?
LAMY… AMi2… Il n’y a pas besoin d’aller plus loin ! Nous avons quasiment les mêmes lettres qui nous composent donc je pense que nous avons tout pour faire du bon travail ensemble ! Nos équipes sont à la disposition de vos adhérents pour venir les rencontrer. Il ne faut pas hésiter à nous contacter.
