Dans un contexte budgétaire restreint, les gestionnaires de bâtiments doivent mettre en œuvre des actions « simples et économes » permettant de réaliser facilement des économies d’énergie à moindre coût, tout en prenant en compte le confort des occupants. Cependant, avant de lancer une démarche d’économies d’énergie sur un bâtiment, il faut s’assurer que le « contexte social » est favorable à la réussite de cette démarche :
La principale étape de la phase opérationnelle consiste à réaliser un diagnostic énergétique du bâtiment. Ce diagnostic permet ainsi d’identifier les sources de gaspillage d’énergie et les pistes d’amélioration possibles. Ce diagnostic doit être effectué par un bureau d’études ou un expert en énergie.
Une fois le diagnostic énergétique réalisé, les propriétaires et les occupants du bâtiment devront mettre en place un plan d’action pour améliorer la performance énergétique du bâtiment. Ce plan d’action doit être cohérent avec les objectifs de réduction de la consommation d’énergie fixés par le décret tertiaire. Il doit également être adapté aux caractéristiques du bâtiment et aux activités qui y sont exercées.
De ce fait, de nombreuses solutions peuvent aider les propriétaires et/ou locataires à s’inscrire dans la transition énergétique.
Il est important de suivre la consommation d’énergie des bâtiments pour comprendre où des améliorations peuvent être apportées. Les données peuvent être collectées à l’aide de compteurs intelligents ou d’autres outils de suivi de la consommation. Cela permet de prendre des mesures pour réduire la consommation d’énergie et les coûts associés.
Les certifications de performance énergétique, telles que la certification Passivhaus, peuvent aider à garantir une haute performance énergétique des bâtiments. Ces certifications peuvent être utilisées pour encourager les propriétaires de bâtiments à investir dans des solutions de rénovation énergétique performantes.
Les énergies renouvelables telles que l’énergie solaire peuvent être utilisées pour alimenter les bâtiments en énergie. Des panneaux solaires peuvent être installés sur le toit ou sur les murs des bâtiments pour fournir de l’énergie électrique ou thermique.
Les certifications environnementales, telles que la certification LEED ou BREEAM, peuvent aider à guider les propriétaires et les gestionnaires de bâtiments dans la mise en place de pratiques durables et économes en énergie.
En optimisant les équipements des bâtiments tels que les ordinateurs, les imprimantes, les ascenseurs, etc., il est possible de réduire leur consommation d’énergie. Cela peut inclure l’installation de systèmes de mise en veille automatique, l’optimisation des paramètres de fonctionnement, ou encore le remplacement des équipements les plus énergivores.
La gestion de l’eau peut également contribuer à réduire la consommation d’énergie. Il est possible de mettre en place des systèmes de récupération des eaux de pluie, de réduire les débits d’eau dans les robinets et les douches, ou encore de remplacer les équipements sanitaires par des modèles plus économes en eau.
La cogénération est une solution qui permet de produire simultanément de l’électricité et de la chaleur à partir d’une seule source d’énergie. Cette technique permet de réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre, tout en fournissant une source de chaleur pour les bâtiments.
La récupération de chaleur consiste à récupérer la chaleur produite par les équipements des bâtiments, tels que les serveurs informatiques, les appareils de chauffage, etc., pour la réutiliser dans le système de chauffage ou d’eau chaude sanitaire. Cette solution permet de réduire la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre.
Les toitures végétalisées permettent de réduire la température de la toiture en été, ce qui contribue à réduire les besoins de climatisation des bâtiments. Cette solution permet également de favoriser la biodiversité et de réduire les îlots de chaleur urbaine.
Les solutions de mobilité douce, telles que les parkings pour vélos, les bornes de recharge pour voitures électriques, les navettes électriques, etc., peuvent contribuer à réduire l’impact environnemental des déplacements liés aux bâtiments du secteur tertiaire. Ces solutions peuvent également encourager les modes de déplacement alternatifs à la voiture individuelle
Cet article a été co-écrit avec Idex
Arnaud COULIOU
Responsable National Marché Santé chez IDEX
Nous avons beaucoup parlé du décret tertiaire ces dernières années, car la date butoir de la saisie des données administratives dans OPERAT était prévue au 30 septembre 2022. Quelles sont les prochaines étapes pour nos adhérents ?
Suite à la déclaration du décret tertiaire établie depuis juillet 2019, il convient dès à présent de définir la meilleure trajectoire possible permettant d’atteindre les objectifs en termes de réduction de la consommation énergétique des bâtiments issus du secteur tertiaire. Dès l’année 2030, une baisse de 40 % de la consommation énergétique est attendue. En 2040, le pourcentage s’élève à 50 % tandis qu’en 2050, la réduction est estimée à 60%. Pour ce faire, il faut impérativement réaliser un audit technique et patrimonial permettant de définir et prioriser les actions avec et sans les investissements dans la durée. Ainsi, il est important de définir une année de référence fiable se trouvant entre 2010 et 2019 ; les années 2020 et 2021 ne pouvant être utilisées comme année de référence en raison de la crise sanitaire du Covid-19.
Comment ces changements réglementaires vont-ils affecter les entreprises du secteur tertiaire ?
Ces changements réglementaires sont, premièrement, une opportunité de diminuer l’empreinte carbone de chaque entreprise. Ils sont également une opportunité économique via la réduction des consommations d’énergie, et une opportunité de revalorisation des biens immobiliers et d’images. Cependant, ces changements réglementaires nécessitent la mobilisation de moyens humains et financiers considérables. Ainsi, les bâtiments professionnels plus anciens sont contraints à des modernisations bien plus importantes que pour les bâtiments neufs. Les coûts sont donc bien plus élevés.
Le décret tertiaire peut sembler contraignant pour les entreprises, comment le transformer en bénéfice ?
Il est vrai que le décret tertiaire peut sembler contraignant pour les entreprises, mais c’est pourtant une belle opportunité de contribuer à l’effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de s’inscrire dans la transition énergétique. Même si, dans le temps, le décret tertiaire permettra aux entreprises de faire des économies, il permet notamment de créer de la valeur ajoutée en fournissant des services qui répondent aux besoins et aux demandes des consommateurs, sans oublier qu’il est une source de propositions d’emplois. En effet, il offre une variété de postes dans des domaines tels que la finance, le commerce de détail, les services professionnels, etc. De ce fait, les offres d’emplois augmentent au niveau local et stimulent la croissance économique dans une région donnée. Il convient de noter que les bénéfices peuvent varier en fonction du secteur spécifique, de la taille de l’entreprise et de son positionnement sur le marché.
Comment les entreprises peuvent-elles s’assurer que leurs employés et leurs parties prenantes comprennent l’importance du respect du décret tertiaire ?
Il convient d’informer et de sensibiliser les collaborateurs aux enjeux climatiques actuels et futurs, notamment au travers de la Fresque du Climat. Les entreprises doivent communiquer de manière claire et transparente sur le décret tertiaire, ses exigences et son impact sur l’entreprise. Il est alors nécessaire de fournir des informations précises et faciles à comprendre pour éviter toute confusion. La communication doit être adaptée au public cible, en utilisant des supports appropriés.
Comment IDEX peut-il accompagner les adhérents AMi2 dans la suite du décret tertiaire ?
IDEX est le seul opérateur du marché verticalement intégré sur l’ensemble de la chaîne de valeur des énergies locales. Nous nous engageons aux côtés de nos clients dans la durée pour concevoir et exécuter leur plan d’action énergétique à travers des solutions clés qui intègrent :
Auriez-vous des données chiffrées à nous transmettre quant aux économies d’énergie qu’un adhérent peut obtenir s’il remet en état son bâtiment ?
Selon la démarche et les dispositifs utilisés au sein des bâtiments pour permettre la réduction des consommations énergétiques, un adhérent peut atteindre des performances considérables, soit :
Selon vous, quelles sont les actions essentielles à mettre en place pour se conformer aux exigences du décret tertiaire ?
Afin de se conformer au décret tertiaire, il existe de nombreuses actions essentielles qui peuvent être mises en place. Il est d’abord nécessaire d’établir un diagnostic de la performance énergétique de vos bâtiments concernés et un audit des installations fondamentales. Ainsi, il convient de procéder au chiffrage des solutions et des économies associées. Par la suite, il convient de prioriser des actions de performance énergétique selon plusieurs critères et de fonder un plan d’action détaillé pour atteindre les objectifs de réduction des consommations énergétiques fixés par le décret tertiaire. Enfin, la contractualisation est primordiale pour avoir un engagement d’économie associé aux actions (avec ou sans travaux).